https://marcaurele.over-blog.com/2025/05/l-epervier-du-temple-de-jean-d-aillon-2025.html
"L'épervier du temple" de Jean D'Aillon (2025)
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Sous le règne de Philippe le Long, second fils de Philippe le Bel, un chevalier toujours masqué et revêtu du blanc manteau des templiers appelle à une nouvelle croisade. Qui est cet « Épervier du Temple » qui se dit de sang royal et revenu du pays des morts ? L'Inquisition s’intéresse à lui comme un suppôt du démon, elle n’est pas seule, car l’héritier d’une des plus nobles familles de France veut aussi percer son identité.
En trente ans, j’ai écrit une cinquantaine de romans historiques à partir d’une ou plusieurs énigmes de la petite histoire. Je les ai regroupés par fresques autour de quelques personnages récurrents de manière à approfondir l’époque durant laquelle ils se déroulent. A mes yeux, le roman doit permettre au lecteur de voyager dans le temps et de se plonger dans l’atmosphère du passé. C’est pourquoi, au fil des ans, j’ai rassemblé une très abondante documentation. Quant aux enquêtes conduites dans ces histoires, elles permettent de transformer le récit historique en thriller, et donc d’inciter le lecteur à ne pas lâcher son roman.
Source : https://www.franceloisirs.com/55247566-l-epervier-du-temple.html#description-anchor
Mon avis : Toujours agréable de lire un roman historique médiéval de Jean D'Aillon. Son sens du détail des ambiances, ses personnages attachants et tolérants, son sens du suspens, son écriture fluide en font un livre agréable. C'est le 3e tome du personnage Robert de L'Aigle, chevalier cadet de Normandie, filleul fictif de Jacques de Molay.
Le 1e tome "La quête du trésor du Temple" (2019) raconte sa fuite face aux arrestations des templiers par le roi de France Philippe IV Le Bel. Sa faculté de résilience et d'adaptation dans Paris. Lui aussi agréable.
Pour aller plus loin : https://marcaurele.over-blog.com/2025/01/la-quete-du-tresor-du-temple-jean-d-aillon-2018.html
Le 2e tome "La vengeance du Baphomet" (2022) raconte ses péripéties policières dans son enquête sur la culpabilité des brus de Philippe IV, les princesses de Bourgogne accusées d'adultère (future racine de la Guerre de Cent Ans). Ecrit comme un pendant du célèbre "Rois Maudits" de Maurice Druon (1955/77), c'est un régal. Pour moi, c'est le meilleur des 3 par ses rebondissements.
Pour aller plus loin : https://marcaurele.over-blog.com/2024/08/la-vengeance-du-baphomet-de-jean-d-aillon-2022.html
Dans ce 3e tome, Jean D'Aillon utilise sa technique de croiser plusieurs récits : les histoires d'un médecin fuyant l'Inquisition des Dominicains, du fils de la comtesse Mahaut d'Artois Robert L'Enfant (personnage le plus fouillé) fuyant une léproserie et devenant le chef de la Croisade des Pastoureaux ("L'Epervier"), et de Robert de L'Aigle.
Qui est Robert dit L'Enfant ? celui qui se cache sous un heaume évoquant l'épervier, ce jeune homme mystérieux au destin extraordinaire. Robert l'Enfant a réellement existé, noble parent du roi il est mort d'une cause inconnue alors qu'il n'avait que 15 ans. Et s'il avait survécu, serait-il allé en terre sainte à la tête de milliers de croisés pour y être sacré Roi de Jérusalem ? Dommage qu'il y ait une confusion généalogique dans la dynastie des comtes d'Artois : Mahaut est la fille du comte Robert II d'Artois alors que Robert III est le fils de son frère cadet Philippe. Mais heureusement cela n'enlève rien à l'intrigue du roman.
La croisade des Pastoureaux est bien décrite : " Dans Paris, les rumeurs allaient bon train : d'innombrables bandes de menues gens approchaient de la ville, disait-on. Des marchands les avaient aperçus autour de Dreux, d'autres à Houdan,. C'étaient de jeunes manants, des travailleurs des champs, des gardiens de bœufs et de porcs. Peu avaient plus de vingt ans, beaucoup à peine quinze. Des meschinettes les accompagnaient. Tous portaient une croix sur leur sarreau blanc. La plupart marchaient pieds nus. Ils ne possédaient qu'une besace et un bâton, mais souvent ceux-ci se terminaient par un fer tranchant. D'autres avaient des arcs, ou des couteaux. Ils ne s'en prenaient pas aux biens de ceux qu'ils rencontraient, mais demandaient des aumônes, qu'on leur donnait pour éviter qu'ils ne se fâchent. Toutefois, dans l'ensemble ils se comportaient bien et il semblait que leurs chefs veillaient à empêcher tout pillage ou violence. Ils se nommaient pastoureaux et disaient venir à Paris pour que le roi, qui lui-même s'était croisé douze ans auparavant, se mette à leur tête, et qu'ils partent ensemble libérer les chrétiens de Terre sainte et le tombeau de notre Seigneur."
Tout est donc dans la difficulté pour ce chevalier de maintenir de l'ordre et de l'honnêteté face à 2 religieux fanatiques qui manipulent la misère des Pastoureaux. Ce roman est une saine critique de l'intolérance religieuse de quelques fanatiques.
Pour mieux connaitre cet auteur prolifique : https://marcaurele.over-blog.com/2024/09/romancier-historique-jean-d-aillon.html