Dans la Quête du trésor du
Temple, je racontais comment, sur ordre du roi de France Philippe le Bel, son
chancelier Guillaume de Nogaret avait pourchassé un jeune novice templier :
Robert de L’Aigle, choisi par Jacques de Molay pour faire partie des fidèles chargés
de dissimuler le trésor et les archives de l’Ordre.
Ayant échappé
à Nogaret, L’Aigle vivait paisiblement en Angleterre auprès du comte d’Essex, quand,
sept ans plus tard, Hugues de La Celle, conseiller du roi et sénéchal de
Touraine, vient l’implorer de revenir en France afin de conduire une enquête. Pour
le convaincre, il lui assure que celui qui avait été un roi de fer n’est plus
que l’ombre de lui-même.
Pourtant, au
printemps de l’an de grâce 1314, après avoir vaincu le pape et condamné au
bûcher Jacques de Molay, le grand maître du Temple, Philippe le Bel paraissait
plus puissant que jamais. Mais, un mois après avoir fait brûler vif les
dignitaires de l’ordre des pauvres chevaliers du Christ, il a découvert avec
stupeur, honte et dégoût, que ses brus, les épouses de ses fils, des princesses
qu’il aime comme ses propres enfants, ont eu des relations adultérines avec des
gentilshommes de leur suite.
Une courte enquête conduite par Charles de Valois – son
frère – a confirmé les faits et les deux coupables ont été châtrés, écorchés et
pendus. Quant aux brus, que l’on nomme à la cour les princesses bourguignonnes,
car telle est leur origine, elles ont été enfermées dans de sinistres cachots,
dans l’attente de l’annulation de leur mariage.
Dans le royaume, le scandale est immense et, plus terrible
encore, la douleur et l’affront ont brisé Philippe le Bel. Or cet homme accablé
par une sorte de malédiction vient de recevoir une lettre signée : le
Baphomet, lui annonçant qu’il s’est trompé, que ses brus étaient innocentes, et
que les Templiers sont désormais vengés.
Le Baphomet ! Une idole diabolique dont Nogaret avait
affirmé qu’elle était honorée par les Templiers !
Qui se cache derrière ce nom ? Est-ce un proche du roi ?
Et dit-il la vérité : les princesses bourguignonnes sont-elles innocentes
de l’infâme accusation ?
Sentant la mort rôder autour de lui, Philippe le Bel n’a
plus la volonté de lutter contre la camarde mais, avant de quitter ce monde, il
veut savoir. Or, personne dans son entourage n’est capable de répondre à ses
interrogations
C’est Pierre de Dicy, l’ancien prévôt de Paris, qui, après
avoir échoué à identifier le Baphomet, lui suggère de faire appel à un chevalier
adroit, avisé et vaillant, proche du temple et qui a fait ses preuves : Robert
de L’Aigle, celui qu’il a pourchassé des années auparavant et qui lui a échappé.
À Paris, ce dernier va découvrir qu’il y a bien eu un
complot contre les princesses. Plusieurs proches du roi avaient intérêt à les
écarter du trône, que ce soit Charles de Valois, son frère, Enguerran de
Marigny, le coadjuteur du royaume, Robert d’Artois qui se bat contre sa tante
Mahaut, la mère de deux des brus, et même les propres enfants du roi. Mais
alors, qui est le Baphomet ? Comment sait-il que les princesses étaient
innocentes ? Pourquoi s’en prend-il
à Philippe le Bel ?
Au fil de ses découvertes, L’Aigle va à son tour devenir
une proie.
Jean d’Aillon
Un volume de
480 pages.
Parution en
septembre/octobre 2020, uniquement chez Amazon en impression à la demande.