Jean d'Aillon
Auteur de romans policiers, enquêtes et complots au travers de l'Histoire
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19 novembre 2025
Sauver Marie Mancini Poche – 8 janvier 2026 Extrait
De son côté, Marie interrogea les astres, qui ne lui répondirent pas, et elle en vint à songer à M. Fronsac, ce marquis de Vivonne, ancien notaire, qui l’avait délivrée de la chambre piégée où le roi et elle s’étaient retrouvés prisonniers une dizaine d’années auparavant à Aix .
Plusieurs fois, son oncle le cardinal lui avait parlé de l’incroyable talent de cet homme capable, selon lui, de percer les mystères les plus abscons uniquement par son esprit de géométrie.
Parmi les confidences que lui avait faites Hortense, elle lui avait rapporté avoir rencontré M. Fronsac quatre ans auparavant, alors qu’il se rendait en Angleterre pour une mystérieuse entreprise. Là-bas, il s’était opposé à son mari, le duc Mazarin. Hortense ne connaissait pas les détails de leur affrontement, mais savait que prononcer le nom du marquis de Vivonne suffisait à provoquer une crise de tremblements chez cet époux qu’elle vouait aux gémonies.
Oui, ce Fronsac, qu’elle aurait aimé mieux connaître, aurait peut-être pu démêler le mystère de la mort de Madame.
29 octobre 2025
Sauver Marie Mancini Poche – 8 janvier 2026
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Entre brigands, crimes et complots, Louis Fronsac parviendra-t-il à accomplir les volontés du roi et à écarter Marie Mancini du danger ?
En 1672, Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin et premier amour de Louis XIV, est depuis dix ans l'épouse du prince Colonna, qu'on lui a imposé et qu'elle n'a jamais aimé. Ce dernier semble vouloir se débarrasser d'elle pour se remarier. C'est du moins ce qu'affirme le chevalier de Lorraine au roi Louis XIV, en rapportant une tentative d'empoisonnement sur la jeune femme commise dans le palais Colonna. Le roi de France charge alors Louis Fronsac de se rendre à Rome et de ramener Marie, son ancienne protégée.
Seulement, cette tâche s'avère bien difficile car les ennemis sont nombreux : les brigands pullulent tant dans la ville papale que dans les campagnes, les sicaires du duc de Mazarin ont été chargés d'enlever son épouse Hortense qui l'a quitté pour rejoindre sa sœur Marie, et le prince Colonna a décidé d'occire l'envoyé du roi de France. Pour ne rien arranger, Louis Fronsac ne peut même pas compter sur la police de Rome qui l'accuse de meurtre...
Quant au chevalier de Lorraine, l'amant de Monsieur, frère de Louis XIV, quel trouble jeu prépare-t-il alors qu'on le suspecte d'avoir empoisonné Madame, la duchesse d'Orléans ? Et qui sont ces inquiétants compagnons qui s'apprêtent à voler l'ambassade de France ?
Louis Fronsac devra redoubler d'efforts pour préserver le royaume.
28 octobre 2025
Un monde perdu... Extrait
Aix en Provence, montagne Sainte-Victoire...
À une vingtaine de mètres, on distinguait un
nouvel alignement de barreaux, comme si plusieurs cages étaient collées les
unes aux autres. Une odeur de plus en plus rance et sauvage leur sauta aux
narines.
Oppressé, le couple aperçut des formes animales
couchées sur le sol, mais trop éloignées pour être identifiées. Toutefois, on
pouvait voir qu’il s’agissait de gros animaux. Très gros. Camille échangea un
regard désespéré avec son compagnon. Allait-on les enfermer ici ? Avec ces
créatures ?
Les gardes leur firent suivre la formidable grille jusqu’à l’une de ses extrémités et les arrêtèrent devant un lourd portillon, véritable une herse que l’un des Iraniens ouvrit avec une clef. On les poussa dans une loge au sol en béton, et on les y enferma.
La cage, petite, d’environ quatre mètres sur quatre,
était entourée d’une plus grande clôture dont les alignements de barreaux
s’étendaient sur tous les côtés. Plusieurs portes grillagées permettaient de
communiquer avec les autres cages, qui paraissaient inoccupées, à l’exception
de celle dans laquelle ils avaient aperçu des formes allongées. Toutefois,
comme de gros massifs de plantes poussaient dans cette ménagerie qui comprenait
aussi des amoncellements de pierre formant des tanières, bien des sortes d’animaux
pouvaient y être dissimulées. Ce qui ne les rassura pas.
En voyant le sol jonché de restes d’animaux, pour
quelques-uns arrivés au dernier degré de décomposition, la policière
marseillaise perdit ce qui lui restait d’assurance. Alors un long et puissant
feulement se fit entendre.
— Oh non ! murmura Camille, comprenant qu’ils étaient enfermés avec des fauves.
Dans l’ombre des arbres qui poussaient dans la cage
voisine se tenait, tapie, une forme noire et jaune. Menaçante, massive comme un
bœuf court sur pattes. Le souffle puissant et saccadé de son haleine dénonçait
un animal monstrueux. La silhouette bougea la tête. Deux yeux terribles les
observaient.
Alors la chose avança avec lenteur. C’était un énorme
félin. Suivi d’un second. Des bêtes lourdes, robustes, deux fois plus grosses
que des lions ou des tigres, au pelage tacheté pour la première, à la gueule
armée de crocs de plus de vingt centimètres. Elles semblaient ne pas avoir de
queue, ou celles-ci étaient courtes.
Les félins progressaient avec méfiance, sans quitter
les humains du regard. Leurs proies.
Parution fin janvier chez Rober Laffont, puis en numérique
12 septembre 2025
Prochaine parution: Bouvines, 1214









